Plinn
Origine
C'est la danse du pays Fañch par excellence, appelé danse tro à l'époque par ses habitants. Il existe une similitude entre la danse du pays plinn et celle pays gallo voisin. J.-M. Guilcher avance l'hypothèse d'une poussée d'est en ouest, c'est à dire du pays gallo vers le pays bretonnant jusqu'en pays gavotte (Rostrenen, Locarn, Callac). C’est cette poussée qui amène la clarinette en pays plinn. On sait par exemple que François Goubain (1904-1985), sonneur de clarinette de Corlay sonnait aussi bien en zone bretonnante que gallèse avec le même répertoire. Les premiers Cercles Celtiques de la région, comme le Cercle Celtique de St Nicolas-du-Pélem fondé en 1934, ne semblent pas s'intéresser à cette danse. Il faut attendre l'après guerre et la création du cercle celtique de Bourbriac pour trouver les premières mentions. Le couple vedette issue du bagad : Etienne Rivoallan et Georges Cadoudal font du répertoire de la dañs tro plin leur spécialité et la popularise hors de son terroir d’origine.
La dañs tro plin présente aussi des similitudes avec le fond des anciens branles de la Renaissance, reste à savoir si leurs créations respectives se sont faites de manières indépendante ou s’il y a eu influence.
Cette danse, plus qu'un divertissement, représentait bien plus vecteur de cohésion dans une société traditionnelle où les liens de solidarité assuraient la survie et la pérennité du groupe. Elle avait aussi une fonction pratique puisque la danse plinn, de par son mouvement, servait aussi bien à travailler le sol en terre fraîchement posé dans la maison (leur an ti en breton, pillerie de place en gallo) : on appelait à cette occasion tout le voisinage pour que les pas des danseurs transforment ce sol terreux en terre battue. De même pour l'aire à battre sur laquelle les travailleurs-danseurs s'exécutaient allègrement.
La dañs tro plin présente aussi des similitudes avec le fond des anciens branles de la Renaissance, reste à savoir si leurs créations respectives se sont faites de manières indépendante ou s’il y a eu influence.
Cette danse, plus qu'un divertissement, représentait bien plus vecteur de cohésion dans une société traditionnelle où les liens de solidarité assuraient la survie et la pérennité du groupe. Elle avait aussi une fonction pratique puisque la danse plinn, de par son mouvement, servait aussi bien à travailler le sol en terre fraîchement posé dans la maison (leur an ti en breton, pillerie de place en gallo) : on appelait à cette occasion tout le voisinage pour que les pas des danseurs transforment ce sol terreux en terre battue. De même pour l'aire à battre sur laquelle les travailleurs-danseurs s'exécutaient allègrement.
Style
c'est originellement une ronde tournant vers la gauche(sens des aiguilles d'une montre), danseurs et danseuses alternés.
On voit souvent aujourd'hui dans les festou noz des chaînes ouvertes avec meneurs, or il s'agit de ronde fermée. Cette simple modification qui peut paraître anodine, change profondément l'esprit de cette danse. En pays Fañch, la suite Plinn est constituée de 3 parties distinctes, comme celle des voisins à l'ouest. Cette suite tripartite est composée de la façon suivante
1 La Dañs Plinn (ton simpl ou ton kentañ)
2 Le Bal Plin
3 La Dañs Plinn (ton doubl ou ton diwezhañ)
Un plinn au XXIème siècle Une version plus "académique"
On voit souvent aujourd'hui dans les festou noz des chaînes ouvertes avec meneurs, or il s'agit de ronde fermée. Cette simple modification qui peut paraître anodine, change profondément l'esprit de cette danse. En pays Fañch, la suite Plinn est constituée de 3 parties distinctes, comme celle des voisins à l'ouest. Cette suite tripartite est composée de la façon suivante
1 La Dañs Plinn (ton simpl ou ton kentañ)
2 Le Bal Plin
3 La Dañs Plinn (ton doubl ou ton diwezhañ)
Un plinn au XXIème siècle Une version plus "académique"
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Les autres danses de la région
A l'ouest du pays (Locarn, Maël-Carhaix, Rostrenen) sur une large zone les deux danses Plin et fisel coexistent. Dans cette région des suites hybrides comme : ronde fisel - bal fisel - ronde plinn ou bien ronde plinn - bal plinn - ronde fisel sont constituées par les sonneurs de clarinettes et parfois même par les chanteurs. Le pach pi, ou passepied, était la quatrième danse de la suite (ronde-bal-ronde-passepied). Il semble disparaître dans la région à la fin du XIXe siècle.
Les danses en couple comme la polka et ensuite la scottish et mazurka arrive à la fin du XIXe siècle et s'implantent rapidement. Les sonneurs et chanteurs leurs donneront une forte couleur locale, comme « polka plinn ». La dérobée, danse à figures en cortège, a aussi été pratiquée dans la région, très à la mode au milieu du XIXe siècle elle disparaît à la fin de ce siècle. Nous avons retrouvé quelques traces à Corlay. Les sonneurs jouaient quelquefois, dans les années 1920-30, un air de dérobée pour agrémenter les cortèges lors des noces.
Les danses en couple comme la polka et ensuite la scottish et mazurka arrive à la fin du XIXe siècle et s'implantent rapidement. Les sonneurs et chanteurs leurs donneront une forte couleur locale, comme « polka plinn ». La dérobée, danse à figures en cortège, a aussi été pratiquée dans la région, très à la mode au milieu du XIXe siècle elle disparaît à la fin de ce siècle. Nous avons retrouvé quelques traces à Corlay. Les sonneurs jouaient quelquefois, dans les années 1920-30, un air de dérobée pour agrémenter les cortèges lors des noces.
Guilcher (Jean-Mihel), Tradition populaire de la danse en Basse-Bretagne, Paris, Mouton, 1963.
Bro-Fanch, Cahier Dastum n°5, 1978.
http://musik-e-breizh.wrenn.fr/articles/art1993.php
Bro-Fanch, Cahier Dastum n°5, 1978.
http://musik-e-breizh.wrenn.fr/articles/art1993.php